J’ai réalisé que je suis autiste il y a quelques mois, à l’age de 50 ans. Je réévalue les événements de ma vie avant mon auto-diagnostic avec une nouvelle perspective.
C’est seulement depuis mars 2023 que j’ai sérieusement contemplé la notion que je suis autiste. Plus tôt dans ma vie, il y avait des moments où je croyais pouvoir l’être, mais je n’ai jamais essayé d’avoir un diagnostic, et, à vrais dire, mon cas était plutôt léger. Donc, j’ai rejeté cette possibilité. Si tout le monde autour de moi ne me considérait pas autiste, alors forcément, je ne l’étais pas. Je ne sais vraiment pas comment ma vie aurait été différente si j’avais été diagnostiqué quand j’étais enfant.
Ce que j’ai découvert depuis mars 2023, entre autres choses, c’est qu’il y a beaucoup plus the façons d’être autiste que ce que les médias voudraient nous faire croire. Je suppose qu’il y a plusieurs facteurs en jeu ici. Les cas que Hollywood veut nous montrer, et que les médias soulignent, sont les cas qui apparaissent dramatiques, parce qu’ils sont plus divertissants que les cas qui ne sont pas dramatiques. Je crois aussi que nous sommes devenus meilleurs pour identifier les cas d’autisme plus légers.
J’aimerais rappeler au public général que ce n’est pas seulement une caractéristique qui fait que quelqu’un soit autiste, mais une constellation de caractéristiques. Peut-être que vous êtes alliste (c’est-à-dire, pas autiste) et reconnaissez quelques-uns de mes traits dans votre vie. Parfait! Ça ne veut pas dire que je ne sois pas autiste. Il me faut aussi répéter la notion que les autistes ne sont pas tous pareils. Si je ne ressemble pas à votre idée à propos du comportement que les autistes devraient avoir, ça ne veut toujours pas dire que je ne suis pas autiste.
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Ma vie a peut-être été une lutte interne, mais vu de l’extérieur, ma vie n’a pas été dramatique, sauf pour deux maladies mortelles. J’ai fait une crise cardiaque et j’ai eu un cancer, mais ni l’un ni l’autre ont été causés par mon autisme. Tout au plus, mon cancer a altéré mon cerveau de telle manière que je crois qu’il est plus difficile pour moi de masquer maintenant mon autisme.
Si je réévalue la période de ma vie qui s’est déroulée avant que le cancer réduise mon habileté à masquer, je crois que les signes étaient là, mais qu’ils étaient trop épars pour que les adultes dans mon entourage puissent en faire la réalisation. Peut-être que l’amélioration du diagnostic a été telle que si j’avais été un adolescent aujourd’hui, les gens auraient été capables de réaliser que je suis autiste. Je vous rappelle qu’il y a à peu près 32 ans, le cancer que j’ai eu était fatal. Les gens en mourraient après quelques mois. Par contre, maintenant, deux ans et demi après être entré en rémission, je suis toujours en vie.
La médecine a définitivement avancé.
Les prochains articles vont couvrir les événements que je suis en train de réinterpréter à travers la lentille de l’autisme.
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